Subtile Decadence ou Liaisons par forcément Dangereuses

Je reprends la plume ou plus exactement, je la reprends ici car je ne l'ai jamais vraiment quitté en l'exerçant en un jeu à deux. Lui seul a le privilège de mes histoires qui nous mettent en scène selon nos idées, nos envies. Parfois je réponds à son envie, intégrant dans mes petites nouvelles une idée suggérée, un fantasme évoqué, une envie, une situation...

Alors pourquoi la reprendre maintenant ? Tout simplement car nous allons mettre créer un blog à deux. Moi sans doute à l'écriture, lui à l'image... A l'illustration plutôt. Un blog coquin certes mais que nous voulons élègant où les joies des plaisirs charnels seront mis en lumière, évoqués, un lieu ludique pour notre usage personnel ou pas, nous n'avons pas encore décidé.

En revenant sur ce blog, j'ai eu la surprise de découvrir quelques commentaires : certains m'ont surpris, d'autres ont fait plaisir à ma vanité qui se réjouit de savoir que je ne laisse pas indifférent. Alors merci à tous de ses jolis mots.

Est-ce un au revoir, un adieu... qui sait si nous ne nous retrouverons au détour d'une phrase sur la toile ?

Deux jours qu'il est parti. Sans rien dire, sans rien leur dire. C'est ce qui est le plus difficile ; ne pas pouvoir leur dire quand leur père rentrera...

Quand cela a-t-il commencé?

Une accumulation de choses ont concourru à cet état. Je situe cela plus ou moins en 2007 : contrôle fiscal, baisse d'activité, sa focalisation sur son business et les enfants. La dernière surtout. Il passait ses soirées avec elle, pour l'endormir. Et moi je restais seule. Je lui ai maintes fois signalé, mais il ne voulait pas entendre. Ses soeurs lui ont dit aussi...

Nos relations sexuelles se sont espacées. A cause de cela, à cause de tout. De moi aussi certainement, ne travaillant pas à l'extérieur, je me suis certainement négligée comme le font nombre de femmes au foyer. 

Sur ce cancer de la prostate. Opération avec succés médical, sa vie n'est plus en danger. Restent les problèmes de fonctionnement. La rééductation fut longue, douloureuse sur le plan psychologique. Assumer son impuissance, une énurésie...rien de moins simple pour lui.

Et nous? Ben je ne sais plus. Je me rapelle que je pleurais très souvent la nuit. Avant son opération, j'avais fait le constat d'une relation tous les 6 mois.... Après l'opération réussie du cancer, comment lui reprocher ce pour quoi il ne pouvait rien ? Bien sûr cela ne l'empêchait pas de me regarder mais je me sentais transparente...Je voyais ma vie de femme défintivement entérée et je ne pouvais pas m'y résoudre. J'ai commencé à me remettre en question : moi, mon mariage, ce en quoi je croyais...Comment fonctionner désormais parce que je me sentais très seule...

Bien sûr, j'ai suivi les divers aléas médicaux : ses interrogations sur notre vie de couple, les réponses que la médecine pouvait y apporter, viagra et autres. Rien n'était concluant, même une fois les problèmes d'énurésie réglés...

Tout ceci a pris 3 ans, trois années de tâtonnements, de raisonnements, de pleurs sans relations sexuelles ou presque...jusqu'à ce que...

Prendre un amant. Le gros mot est lâché. Un amant...Où? comment? Etait-ce la solution ? Je suis femme avant d'être une femme et le sexe a toujours été important pour moi, le fondement du couple...Faire sans? ma vie entière? Divorcer? Et les enfants! N'était-ce pas complètement égoÏste de divorcer pour une question à priori "futile". Je dis bien à priori... je pensais que non, bien sûr que la solution n'est pas forcément celle de tout le monde mais cela m'a semblé moins égoïste pour mes enfants. Je pensais que je pourrais...que cela me permettrait de supporter cette frustration. Choisir dans mes relations ? Impossible bien sûr ... alors j'ai surfé...et les solutions sont venues toutes seules aussi plétoriques que possible...

Lui, il pense que je "saute" sur tout ce qui bouge"...puisqu'il l'a découvert. Je sais que celui lui a fait très mal, qu'il a souffert, qu'il souffre sans doute encore, Cela lui donnait-il le droit d'écrire ce qu'il a écrit aux enfants? A-t-il le droit de se poser en censeur? En juge ? Celui de mari outragé? Et mes droits à moi, qu'en fait-il?

Oui, il a fait des efforts, mais moi aussi ! J'ai surmonté ce que j'imagine est difficilement supportable pour beaucoup mais ce sont des détails intimes de nos relations sexuelles qui n'ont pas forcément intérêt à être raconté... A un moment, nous avons aussi évoqué les sex-toy. J'y ai cru. Vraiment et de toutes mes forces. Cela c'est révélé frustrant quand il n'y a plus que ça... J'appréciais quand il me caressait mais encore. Elles ont bien changé aussi ses caresses....Par rapport à ces détails difficiles qui sont restés gravés dans ma mémoire, il m'est difficile de le toucher, difficile d'être juste tendre... Du coup, il est devenu plus irritable, son humeur est communicative, à moins que ce ne soit la mienne qui ait donné le "la"...Aujourd'hui, nous dormons au même endroit. Et c'est tout. Je sais que cela ne lui convient pas mais je n'arrive plus du tout à faire semblant depuis quelques mois. 

Parler, nous parler est devenu difficile. Parce que nous sommes différents et que pendant presque des années,nous avons vécu côte-à-côte sans beaucoup nous parler. Le temps passé ne peut se rattraper, je l'ai appris. On peut essayer de faire des efforts mais le dialogue est difficile à reprendre.. J'aurais pu, j'aurais dû...facile à dire!!!! Nous nous sommes éloignés..

Dialoguer? Comment dialoguer avec quelqu'un qui n'accepte même pas que je puisse, parfois, m'exprimer avec passion sur certains sujets ; oui, je donne l'impression que je m'emporte! Et alors? Certains sujets me font bondir! Faut-il que je m'exprime sur un ton neutre et mesuré? Pourquoi faire? respecter les bonnes moeurs? Parce que cela ne se fait pas ?

Oui j'ai des idées différentes des siennes ; je crois qu'il y a de la vie ailleurs que sur Terre, quelque part dans l'Univers, je ne crois pas en Dieu, j'exècre la religion, pas ceux qui ont la foi..Je suis donc forcément la méchante, lui l'homme sage qui possède les bonnes valeurs... D'ailleurs, ne pose-t-il pas en juge suprême du reste de notre vie "je me laisse encore quelques...de réflexions....cela pourrait influer mes choix"!!!!!

Il y a un an il a écrit une lettre aux enfants que j'ai trouvé inacceptable ; inacceptable qu'il essaie d'altérer mon statut de mère auprès des enfants..Quel appui rechercher ? Ma famille? Ma mère n'a rien trouvé de mieux à dire "qu'as-tu fait", mon père souhaitait entendre les deux parties pour "juger"!!

MERDE!!!! Je n'attends pas d'eux d'être jugée, je souhaite un appui sine qua none!!!! Et je l'ai reçu de la part de mes belle-filles, l'une m'a appelé pour me dire qu'elle "savait certaines choses, qu'elle ne voulait pas juger, qu'elle m'aimait , que j'étais une belle-mère formidable, qu'elle ne voulait pas que je reste pour les enfants parce qu'elle avait vécu cela et que c'était insupportable, que bien qu'elle aimait son père, elle savait à quel point il était difficile à vivre....". Quant à l'autre, mes relations sont devenues aussi beaucoup plus complice avec elle...

Un an a donc passé...la dernière conversation de "mise au point" lui a fait avouer que non, il n'était plus amoureux de moi, que de toute façon faire l'amour avec moi était complètement vide de sens dans la mesure où je me montrais passive, et que, bon, il avait une jolie femme, et c'est tout. Que son intérêt était de préserver les enfants en évitant qu'ils aient une mauvaise idée du mariage....Il est vrai qu'ils ont tout deux déclaré qu'ils ne voulaient pas se marier... Qu'il fallait que je dise comment j'envisageais les choses. Ce que je voulais et comment je le voulais...

Comment je le voulais...En fait quelques temps après cette conversation, il est simplement apparu que je ne changerais rien à ma vie, du moins officiellement. Je reste l'épouse, et à défaut d'être la parfaite épouse, j'apparais être la parfaite maîtresse de maison au moins aux yeux de nos hôtes puisque j'aime recevoir et que j'accompagne mon époux dans ces différentes obligations sociales et relationnelles. Oui je suis un peu distante, mais je l'ai toujours été ; d'abord par timidité ou plutôt par réserve car je n'impose pas mes vues ou mes opinions, aujourd'hui parce que je n'en vois pas l'intérêt sauf quand la conversation me passionne ou m'irrite au plus haut point. Je mène désormais une vie plus parallèle que jamais : l'expérience aidant mes deux vies sont pratiquement hermètiques l'une à l'autre même s'il me plait à les faire s'imbriquer, se confondre parfois même. C'est un jeu intéressant que l'on mène à deux, ce qui rend le jeu d'autant plus subtile et jouissif. Parce que nous sommes deux et que cela change tout.

J'ai beau penser que la vie de couple est une hérèsie je n'en pense pas moins que la communion avec un être que l'on a choisi, élu, qu'importe le terme retenu, cette communion donc sur le plan amoureux est une chance. Partager avec lui des moments intenses, rares certes, mais d'autant plus précieux... Entendre sa voix ou juste penser à lui me suffirait presque, j'ai bien dit, presque. Nous savons trop bien le prix de notre soi-disant liberté pour nous permettre de rompre ce lien qui nous éloigne. Un faux-pas et ce serait la guerre, nous nous perdrions dans la bataille ! Et qu'y gagner ? Que de fois je me suis posée la question si un jour j'étais à nouveau "libre". Je sais que la tentation est grande, mais non, la liberté et surtout la liberté d'aimer me l'impose, plus jamais vivre à deux ! Partager des moments avec l'autre, de longues périodes pourquoi pas, mais avoir le choix, toujours, de partir ou d'être seule....

Vous, toi...

Je reprends ces mots jetés ici il y a quelques semaines, quelques mois. Trop longtemps sans doute... Entretemps il y a eu Vous.

Vous. Quelques mots échangés en un lieu improbable, le sentiment quasi immédiat qu'il se passait quelque chose, et ce, de façon réciproque. Un premier rendez-vous au milieu des vignes, un déjeuner trop rapide. A la fin de celui-ci, l'impression tenace que nous projetions l'image d'un couple très en phase, très proche. Les regards du personnel, des autres convives nous renvoyaient cette sensation. Ce fut ensuite la découverte de l'autre, intime. Vous aviez des demandes, et ce que je n'aurais jamais accepté de quelqu'un d'autre m'a paru d'un total naturel avec vous; Ce qu'il s'est passé précisément restera entre nous mais j'en garde un merveilleux souvenir, un magnifique prélude à notre relation.

Nous nous sommes découvert du même signe, avec des modes de fonctionnement similaire. Nul besoin de maintes explications fastidieuses car nous nous comprenons de fait. A moi, sans doute de m'exprimer davantage, de ne pas laisser de doutes s'installer. Je me souviens que vous m'avez posé une question "que prévoyais-je dans les 10 ans qui viennent?", de ma réponse immédiate "vous aimer"...

Vous êtes ce que je recherchais, vous m'apaisez. Je suis beaucoup plus calme. Vous êtes ma bulle d'oxygène, mon espace de liberté, de sensualité. Je pourrais tout vous dire si nous en avions le temps. Je vous crois quand vous me dites que je représente la même chose pour vous. Quel serait votre intérêt de me mentir? Nous avons suffisamment "écumer" l'un et l'autre les différents systèmes pour savoir à quel point il est difficile de trouver quelqu'un qui nous correspond, tant au niveau physique qu'intellectuel. Je pensais avoir un caractère difficile, je suis un ange comparé à vous. Vous n'avez nul besoin de me montrer l'étendue de votre mauvaise foi ou de votre tempérament, je l'entrevois à certains détails. J'aime votre corps, vos tatouages. Votre regard qui peut être si dur mais qui me touche tellement quand vous plongez vos yeux dans les miens, sa douceur quand vous m'aimez, quand nous échangeons. Vous me dites votre plaisir inédit à explorer ma peau de blonde, vos mains sur mes velours. Je me souviens qu'après notre première rencontre charnelle, vous n'avez eu de cesse de vouloir vérifier ma date de naissance tellement vous pensiez que je vous avais "menti" en vous annonçant mon âge, ma peau affichant quelques années de moins...C'était amusant, votre regard inquisiteur, charmeur et charmé tout à la fois.

Depuis, je ne peux qu'avouer mes sentiments à votre égard. Le si galvaudé "Je vous aime" est arrivé tout naturellement, de part et d'autre... Et ?

Et rien. Nous savons tous les deux que nous ne pouvons que difficilement envisagé autre chose que de garder notre relation telle qu'elle est. Notre relation est secrète et cela ajoute à sa saveur. Bien sûr, nous sommes frustrés de devoir composer avec le temps mais nous refusons le quotidien. Notre entente à ce sujet est totale. Si demain nous étions libres l'un et l'autre? Ce serait merveilleux car nous pourrions nous voir vraiment comme nous en avons envie. Vivre ensemble ? Non, quelle idée!!!

Vous êtes beaucoup trop difficile à vivre, et moi aussi! Passer le week-end ou quelques jours ensemble quand nous en aurions la disponibilité, Sortir de temps à autre le soir, goûter à des nuits érotiques...Oui !

Vous non plus ne lisez pas vos emails très cher !!!Vous me pardonnerez de ne pas avoir publier votre message ; égoïstement je l'ai gardé pour moi seule.

Si vous veniez dans les parages, nous aurions l'occasion d'enfin faire connaissance après ces années de relations épistolaires, à votre convenance....

Ce message sera court parce qu'il est comme une bouteille à la mer, vous savez désormais où me joindre, n'hésitez pas, je suis là.

Je sais....le silence est parfois assourdissant..

De nombreuses fois, l'idée de revenir ici, mettre noir sur blanc mes pensées les plus secrètes m'est venue pour s'enfuir aussitôt.

Se fût une période de remise en question, d'interrogations sur mes amours : ma vie de couple et ma vie personnelle que j'ai mêlée de façon si intime que les aléas de l'une se répercutent inévitablement dans l'autre...

J'ai donc vécu une crise de couple sévère. Il a su. Tout. Et ? me demanderait-on .. Et merci, tout va bien. Parce que lorsqu'on aime profondément une personne, la dernière chose que l'on souhaite c'est l'exclure de sa vie définitivement, parce qu'il reste toujours de la tendresse, parce qu'il est le père de mes enfants, parce que la seule chose que je puisse réellement lui (me?) reprocher c'est de ne plus l'aimer, de ne plus le désirer et qu'il ne me fasse plus vibrer....

Des mois d'absence, de réflexions... Parce qu'il n'est pas toujours aussi facile que cela de coucher sur le papier (même virtuel) les pensées les plus intimes, tout simplement, même si elles ne sont destinées qu'à soi ou presque... Je reconnais avoir eu des sentiments mêlés quant à mes quelques lecteurs qui suivaient régulièrement mes posts.  Soupçon de culpabilité de passer sous silence moults péripéties....

Mais voilà, Archibald est passé par là, aussi ai-je décidé de lui répondre, via ce blog aussi. Quelques semaines après, je décide de publier son message, après tout il a fait ce qu'il fallait pour cela.

Moi... Moi je rêve à un "Si".. Si d'aventures, il m'arrivait d'être en recherche de la relation idéale, qu'imaginerais-je.... Une envie, un jour, de rechercher à nouveau, cette relation qui me manque.. Je ferais sans doute quelques recherches, peut-être sur des blogs ou magazines masculins, pour voir ce que lisent, ou recherchent ces messieurs. A n'en pas douter, je trouverais des pistes. J'en suivrais une, au moins. J'imaginerais à nouveau un pseudo, évocateur pour moi, assortie d'une boîte email ad-hoc pour les besoins de la cause. Et tel un pêcheur à la mouche, je regarderais ce qu'il se passe. Je ne remplirais certainement pas toutes les cases d'un profil ou alors je resterais volontairement vague, à mon habitude. Je ne me dévoile pas. Je considère qu'il faut me mériter. Immodestie pensez-vous ? Sans doute... Mais je ne rechercherais pas l'aventure d'un soir ou d'un après-midi. Non... Tel un pêcheur patient, je LE recherche LUI.

Je me ferais distante, exigeante, ne pardonnant pas grand-chose à ceux qui souhaiteraient me contacter. Trop loin, trop vieux, trop jeune (le cougar est un bel animal mais je laisse cela à d'autres), pas assez intello, trop vulgaire...... Je suis sûre de passer en revue beaucoup de profils, à moins de.... A moins que le hasard soit avec moi, qu'à peine connectée, je reçoive un message écrit en un style qui me convienne, avec quelques références, quelque chose qui me fasse dire " Ah tiens.." 

Silence radio

Aucune envie d'écrire. Panne sèche ? Manque d'inspiration ? Cela fait de nombreux jours que je me pose la question avec un fond de culpabilité vis-à-vis des quelques lecteurs qui suivent mon blog. Blog ?

Ma démarche initiale est purement égoïste pourtant puisque j'ai opté pour cette solution qui m'offre un anonymat relatif tout en me permettant d'assouvir mon besoin de mettre par écrit ce que je peux ressentir. Pour ne plus que mon jaloux de mari puisse lire à nouveau mon "journal". Oui, car j'ai un besoin pathologique (presque) d'écrire même si j'éprouve une grande frustation à ne plus pouvoir utiliser la plume. Je suis amoureuse des stylos, plumes notamment et je suis très frustrée de ne plus avoir à les utiliser. J'en ai pourtant toujours avec moi mais ils n'assurent aucune discrétion, ne ditons pas "les paroles s'envolent, les écrits restent". Ils restent, font des souvenirs merveilleux ou vous enfoncent une dague vous touchant davantage que n'importe quoi parce qu'ils viennent de vous et de personne d'autre. Personne derrière qui se retrancher, personne à accuser, aucun repli possible. Ils renvoient à une époque, un passé souvent révolu, souvent cruel face au temps qui passe, à ce présent implacable.

Petit moment de blues ? Non, tout va bien. J'assume tout ce que j'écris même si c'est parfois douloureux. Non c'est le regard des autres qui peut être gênant car souvent teinté d'incompréhension.... Mais je n'ai plus ce problème depuis que j'ai créé ce blog. Je sais que quelqu'uns me lisent, me suivent. Certains même commentent, rarement. Hommes, femmes ? Je ne sais pas vraiment. Cela change-t-il quelque chose à ma façon d'écrire ? Un peu, je l'admets. J'essaie de limiter les fautes ! Mais pas sur le reste. J'ai la chance de pouvoir "jeter" sur le "papier" directement ce que je ressens. Je ne travaille pas beaucoup ce que j'écris, après tout c'est un journal intime, pas un roman pour la publication.

Tout cela pour dire quoi, finalement ? Mes amours .....Bilan des dernières semaines : désinscrite de G.....et pas l'intention de me réinscrire quoique j'ai été tentée, je le reconnais en "serial-séductrice" que je suis. Tentée oui mais vite retenue par le fait qu'en fait je n'en éprouve pas l'envie réelle.

D'abord parce que cela nécessite un investissement "temps" que je ne suis pas prête à faire. Ensuite, j'ai tout ce qu'il me faut, merci. J'ai besoin d'avoir des hommes autour de moi, cela j'ai fini par l'admettre haut et fort. Pas que pour la bagatelle. D'ailleurs, le sexe pour le sexe n'a que peut d'intérêt en fait. Pas désagréable bien sûr, mais je veux beaucoup plus. J'ai retrouvé quelqu'un avec lequel j'avais rompu, que j'ai redécouvert parce que, son approche à lui, a été aussi différente et je suis ravie de ce rapprochement, voilà pour le côté sensuel et sentimental.

 Et un confident dont je ne me passerais pas, un artiste évanescent mais qui compte beaucoup pour moi, un ex qui m'adore et que je vois de temps en temps parce qu'il veut me garder en "copine" voire plus si je le souhaite... Et un mari, père de mes enfants, dont je ne sais trop quoi faire mais qui compte encore pour moi. Je suis très chanceuse je trouve. Comment j'arrive à gérer ? En étant sincère avec tous je crois. Parce que je suis câblée ainsi. Que la seule chose qui me gêne c'est d'être obligée de cacher cette partie de ma vie à un mari qui ne comprendrait pas alors que tous connaissent l'existence des autres. Il est vrai que mon amant ne tient pas du tout à me partager, ce que je ne fais d'ailleurs pas, pour lui, mais aussi, il faut que je sois honnête vis-à-vis de moi-même, parce que je n'en éprouve pas le désir, puisque comblée...

Chanceuse je vous dis....

L'avantage quand on fait le tri, que ce soit dans un but de recyclage pour les âmes écologistes ou à des fins "bassement" ménagères, c'est qu'on y voit plus clair...

Champ libre, espace dégagé, air frais...Humm. Délicieux! Mais voilà, on a beau avoir des envies minimalistes, devant cet espace libre, on se demande comment on pourrait l'agrémenter. C'est valable en déco, mais aussi sentimentalement ET sexuellement !

Quand je dis que l'espace est dégagé, c'est vrai. Ou presque. Certains éléments ont été définitivement écartés car inutiles alors que j'avais pensé qu'ils avaient de l'avenir, d'autres sont dans une zone "grise", consciencieusement rangés dans un placard, leur cas n'ayant pas été déterminé (qualités indéniables mais pour le moment je ne sais pas quoi en faire). Même les valeurs sûres sont sur la sellette.

Heureusement il y a toujours les incontournables, les pièces rares, hors normes qu'on aime de toute façon et dont on se séparera pas, sans trop en connaître les raisons d'ailleurs mais elles font partie de notre vie. Point.

Et donc ? Ben la vie est beaucoup plus simple ! Je me sens beaucoup plus sereine, comme libérée tant il est vrai que mes préoccupations domestiques ont leur importance. En menant ma petite bataille personnelle pour gagner un peu de liberté au sein de mon couple, un sentiment de stabilité est important.

Et reprendre une activité physique aussi de fait. Je crois avoir besoin d'une dose massive d'endorphine vu le contexte... Il paraît que le sport provoque la montée la plus importante d'endorphine même comparée à un orgasme... Cool ! Pour le bien-être corporel je veux bien, mais cela ne peut pas remplacer un corps à corps sensuel me semble-t-il....

En attendant, je signe pour un an, tout ça après avoir aimé l'entraînement quasi-militaire avec des noms barbares tels que squat, fente, développé, crunch, pompe, gainage...Heureusement le cours pullulait de jeunes femmes plutôt très féminines qui, apparemment, fréquentaient ce cours depuis longtemps sans pour autant ressembler à Rambo !

Certains font un ménage de fond en comble au printemps, moi c'est maintenant !

J'efface tout, je réfléchis et je recommence. Sûrement, obligatoirement....L'intuition, quel sens fabuleux... Mais est-ce vraiment un sens ? Je tendrais à penser qu'en fait de don, il s'agit d'une accumulation de micro-détails auxquels on ne fait pas vraiment attention mais que l'on enregistre tout de même et toutes ces minis-informations finissent par s'assembler en une impression, un sentiment diffus mais tenace que l'on finit par nommer intuition.

On ne l'écoute pas vraiment ou d'une oreille distraite parce que nous vivons dans un monde trop cartésien où l'on nous a appris à nous méfier de l'occulte, du non-tangible... Je ne fais pas exception à la règle mais régulièrement je me dis que je devrais écouter davantage cette petite voix intérieure qui me ferait gagner un temps fou... Donc depuis le début, cette petite voix me serinait que cela n'allait pas être possible..pourquoi? aucune raison en particulier ; un début difficile, des atermoiements, des revirements, des longueurs et peut-être aussi des messages confus de ma part......Bref, en voilà un qui vient de se faire qualifier d"Imbécile" par Confident suivi je crois par un "il ne sait pas ce qu'il perd"....

C'est peut-être vrai mais on s'en moque puisqu'on ne le saura jamais.... Quoique "jamais", avec la Vie, ce soit un peu trop définitif ! En tout cas, pas pour le moment.

Reste une incompréhension totale du personnage qui s'est parfois auto-qualifier de "blaireau" ou qu'il s'y prenait "comme un pied"...ben là, je ne peux qu'être d'accord avec lui ! Après réflexion, je me suis dit que la seule explication cohérente serait qu'il fasse partie de ces gens qui ont envie de passer à l'acte, qui joue le jeu de la séduction mais qui n'arrive pas à passer le cap.... Tout de même, je reste sceptique même devant cette explication car je ne conçois pas qu'il est pris le "risque" de m'inviter à son domicile, certes avec moi, c'était un risque plus que mesuré mais quand même, il m'avait semblé qu'il mettait notre relation, ou semblant de relation devrais-je dire, sur un plan différent....

N'empêche... pas envie de le suivre davantage dans ces atermoiements et autres considérations. Confident me dit que peut-être il souhaitait quelqu'un qui "s'allonge" plus rapidement.... Mon RdV à son domicile m'a démontré le contraire ! Ou alors quelqu'un qui manque singulièrement de confiance en lui ?

Ce qui m'agace particulièrement c'est que je ne sais pas le pourquoi du comment, un de mes gros défauts, j'aime bien savoir pourquoi et comprendre surtout....sans doute pour essayer de ne pas faire deux fois la même erreur.... C'est ce qui me fait le plus rager d'ailleurs, ne pas comprendre.

Bref, de fait j'y vois plus clair, et pour le coup beaucoup plus clair puisque j'ai procédé à un "ménage complet" y compris avec un ex sur la voie de sortie. Ai-je pour autant envie de me réinvestir dans G ?

Ben pas vraiment, je suis un peu lasse de tout ceci, cela prend une énergie folle, un temps infini pour un résultat plus que mitigé..  Confident me dira que je mets la barre haute, que je suis exigeante, mais je ne vais pas me refaire et si c'est juste pour le sexe, pas besoin de passer par G, sinon à quoi servent les ex que diable !!!!

Et donc ? J'ai décidé de m'occuper de moi au sens large : au vu de mon grand âge (!!!) je me suis dit qu'il fallait vraiment que je me remette au sport de façon sérieuse si je voulais entretenir ma silhouette (on est coquette ou on ne l'est pas !) en prévision de la ménopause, ostéoporose et autres douceurs que nous réserve le nombre des années, et comme il ne faut pas s'y prendre au dernier moment, j'anticipe  !!!

De plus, cela aura pour effet que je sortirais de la routine, boulot-voiture-maison, car le sport à la maison, si on veut en faire régulièrement, est assez difficile par le fait simple de la présence seule. Les enfants, le mari, tous savent que vous êtes "présente" et "présente" signifie "disponible" que l'on fasse quelque chose ou pas .... Donc me voilà partie dès aujourd'hui en grande séance de test pour valider mon choix de club.... Et puis si dans l'histoire, je perdais quelques grammes à certains endroits... ce serait tout bénéfice ! On a le droit de rêver non ?

 Noétique…  « La Noétique(du grec ‘noûs’ : connaissance, esprit, intelligence) se concentre sur l’étude et le développement de toutes les formes de connaissance et de création qui engendrent et nourrissent la noosphère, cette ‘couche’ de savoirs et d’informations qui couvre toute la Terre de ses réseaux. Nous la définissons comme "l'ensemble des arts, sciences et techniques de création, de formalisation, de partage et de prolifération des Idées. C'est le domaine de la pensée, de la connaissance, de l'intelligence". Plus brièvement, nous dirions que c'est la science de l'intelligence c-à-d la capacité de reliance dans toutes les dimensions. » Définition selon Marc Halévy (http://www.noetique.eu/noetique).

 La Noétique…comme une réponse à un sentiment diffus et ancien d’appartenance à un tout, comme une résurgence du cerveau reptilien, une certitude absolue d’appartenance àla Terrecertes, mais au-delà à l’Univers.

 Quelle mouche me prend direz-vous ? Un ensemble de réflexions personnelles, une façon de vivre et de réfléchir et un constat : la certitude de ne pas être dans le « moule », donc de chercher des réponses à mes questionnements, non seulement sur ma vie personnelle et intime mais aussi d’une façon beaucoup plus générale. Ce que j’en ai lu jusqu’à présent, quelque soit le domaine abordé me conforte dans mes pensées. Je ne suis pas dingue, ou en tout cas, je ne suis pas toute seule à l’être…. C’est toujours réconfortant !!!

 Je me suis intéressé au Polyamour mais c’est une réponse un peu trop parcellaire à mon goût, la noétique semble mieux correspondre à mes interrogations. « Etude et développement de toute forme de connaissance… » n’est-ce-pas un signe d’ouverture absolue et une invitation à la curiosité, la joie de découvrir et de s’ouvrir  à toute chose….avec un pendant économique de limiter ses besoins de consommations ce qui a un impact écologique fort et dont Pierre Rabhi est le promoteur infatigable.

 Et l’amour là-dedans ?

« Pascal affirmait : "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas".

L'âge noétique paraphrase : "La passion a ses raisons que la raison ne connaît pas". ……

…….La raison n'est plus alors qu'un code de justification et d'approbation sociale des passions individuelles… » http://www.noetique.eu/articles/philosophies/amour.doc

 Un peu court comme explication mais cela donne envie de creuser, non ?