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Subtile Decadence ou Liaisons par forcément Dangereuses
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Subtile Decadence ou Liaisons par forcément Dangereuses
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30 mai 2011

Infidèle, vous avez dit infidèle ?

Longtemps le mot lui avait paru affreux, porteur de jugements hâtifs d'une société judéo-chrétienne hypocrite. Peut-on être fier d'être infidèle ? Est-ce un mode de vie possible ? Ce sont encore des questions qu'elle se pose, mais le mot, dans tous les cas lui paraît être trop restrictif.

Infidèle donc en opposition à fidèle....Fidèle à quoi, à soi, à son conjoint, à une certaine conception du mariage ? Le problème est que, dans l'histoire elle n'y trouve plus son compte. Les aléas de la vie ont fait que cette question s'est posée de façon cruelle : sa vie intime avec son conjoint était devenue inexistante ! Les enfants d'abord, son implication grandissante envers eux, la vie professionnelle prenante et insidieusement les liens du couple s'effilochent. Mais revenons aux fondamentaux !

Qu'est-ce-qu'un couple ? Une homme, une femme. Pas forcément dans cet ordre. Deux INDIVIDUS. Un être qui a une conscience, une personnalité propre, un caractère, des envies, des qualités et des défauts qui décide de s'associer à un autre pour un projet de vie commun. Parce qu'à un moment donné, un maximum de paramètres leur a paru, à tous les deux, comme étant réuni pour réussir ce projet.

Donc au risque d'insister lourdement, pour réussir un couple, il faut déjà être bien soi-même pour être bien avec l'autre. Quand l'enfant paraît, la femme déjà épouse, devient mère. Les hommes subissent la même transformation me direz-vous... Certes. Mais notre société demande davantage à une femme, il faut qu'elle soit femme, mais aussi une bonne épouse et une bonne mère tout en étant une professionnelle accomplie tant qu'à faire. Ceci dit, s'il faut choisir, la société verra d'un meilleur oeil que Madame renonce à ses ambitions professionnelles, si c'est Monsieur, le regard est un peu plus dubitatif...encore et quoi qu'on en dise à Paris.

N'a-t-on pas tendance à s'oublier dans l'histoire, à oublier nos passions personnelles à qui nous n'osons plus ou moins consacrer du temps alors que nos enfants, notre conjoint en aurait besoin ? Et les enfants ? Nous ne pouvons pas les laisser seuls -sans leurs parents- pour le WE, ils sont trop jeunes..... Et hop ! Le couple s'oublie dans bien des cas, la complicité avec et la passion amoureuse, la magie disparaissent doucement mais sûrement.

Tout ceci est d'une banalité affligeante ..... Elle regarde autour d'elle et elle voit nombre de couple vivre la même chose et se diriger vers les mêmes écueils. Divorce à la clef...

Quant à elle, elle s'est réveillée un jour en faisant un constat affligeant : deux rapports sexuels par an.... elle pour qui les plaisirs de l'amour sont intrinséquement liés à la vie même. Elle avait cru devenir folle face à cette évidence. Elle avait essayé d' attirer son attention, de lui parler, il me répondait "enfant", c'était sa seule priorité. Là-dessus un gros problème de santé et elle avait fait un adieu définitif à sa vie de couple.....

Et elle dans l'histoire ? Elle ne pouvait pas lui reprocher la maladie bien sûr. Et il y avait les enfants...Devait-je pour autant sacrifier sa vie de femme?

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