Estivances

Estivances : néologisme de ma composition pour estival et vacances...

Ces derniers jours avant le break estival furent denses. Rien de ce que j'avais vaguement prévu ne s'est passé comme je le souhaitais ; un emploi du temps toujours aussi compliqué, des visites impromptues, agréables certes, mais qui compliquent vraiment la vie...Le temps qui file a une vitesse phénoménale et aucune possibilité de mettre les choses à plat avec mon conjoint.

Et ce sentiment d’urgence latent qui me dit qu’il faut que cette conversation ait lieu avant la rentrée….Pour le côté face.

Côté pile. Une rencontre qui a levé davantage de questions qu’elle n’a donné de réponses. Quelques mois que nous nous tournons autour, à s’examiner, à essayer de décoder qui nous sommes. Je me suis surprise à persister malgré tout. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment ; une personnalité complexe, une image à double face qui est comme un écho à ce que je projette moi-même… Et ce rendez-vous inattendu dans son antre où nous avons opéré un certain rapprochement mais toujours dans l’expectative, l’incertitude face à l’autre. L’envie de se revoir. Peut-être…

J’en étais restée là en me disant que de toute façon les jeux étaient faits, que je n’irais pas plus loin. Pour jouer il faut être deux. Je pensais avoir été suffisamment claire avec lui. Est-ce que le message avait été reçu ? Je n’en étais pas sûre mais je crois aussi que l’autre doit être capable de lire en l’autre. S’il ne le fait pas ou s’il renonce c’est qu’il ne s’intéresse pas vraiment à la personne. A moi en l’occurrence. Je n’ai pas 15 ans donc je sais faire passer un message mais je me refuse à être crue ou explicite. Cela ne fait pas partie de ma personnalité. Confident m’a parlé de ces femmes qui sont explicites et très crues dans leur langage… Je ne sais pas faire. Et cela ne correspond pas à l’homme que je recherche. Donc s’il lui faut cela, je me retire du jeu.

Mais il n’est pas ainsi. Ouf. J’aurais été vraiment déçue. Je l’ai sentie hésitant, partagé et je n’ai su si c’était le lieu, notre espace temps limité, moi qui ne savais pas trop sur quel pied danser… Quelques baisers prometteurs, trop courts…. Et ce temps, dément, qui court toujours aussi vite…

J’en étais donc restée là. Le boulot, la famille, les visites, les préparatifs des vacances, cette discussion que je préparais et qui ne vient toujours pas…

Et puis, soudain, hier une association d’idée et je me reconnecte sur mon compte G que j’avais mis en stand-by. A peine connectée, il apparaît. J’avais supprimé mon premier compte depuis longtemps, et j’avais celui-ci parce qu’il est toujours intéressant de vérifier que ces messieurs racontent la même chose ou pas. Mais je n’avais pas éprouvé le besoin de le faire avec lui. Aussi quand il est apparu sur le tchat, j’hésitais…. C’était risqué, l’envie de jouer d’un côté, le risque aussi qu’il m’identifie et qu’il le prenne mal mais après tout je n’avais pas grand-chose à perdre et le jeu était très tentant.

 Je ne cherchais pas à utiliser une façon différente de m’exprimer, dans le style ou dans la forme et j’ai orienté délibérément la  conversation, le jeu est le jeu… Très agréable de voir qu’il était le même, de sentir qu’il commençait à se douter de quelque chose et de le voir arriver à la conclusion évidente. Ravie de constater qu’il n’en prenait pas ombrage et de nous découvrir sous un nouveau jour avec quelques barrières en moins… La confirmation aussi que son hésitation venait aussi des messages contradictoires émis par mon image sage et mes yeux qui le sont beaucoup moins. De mes envies envers lui, intactes.

Mais aussi le fait que je m’arrêterais là, que j’estimais  avoir fait ce qu’il fallait à son endroit, de mon point de vue, pour ne pas avoir de regret si cela n’allait pas plus loin car je ne le recontacterais pas. Je le laisse faire. Ou pas. Mon cher Confident, toi qui est persuadé de nos compatibilités à croire que tu y gagnes quelque chose….

Tu me demanderas alors quelle place je donnerais à ce futur qui me tente ? Mais la place qu’il faudra, bien sûr. Exit les ex (façon de parler, parce que même si je m’entends bien avec chacun d’eux et qu’ils sont près à répondre présent, il n’y en a qu’un effectivement), et je ne parle pas de « Portrait d’un » qui possède une place à part. Mais il n’est pas un ex non plus. « Juste » quelqu’un de cher à mon cœur.

Donc ce futur tentant pourra prendre toute la place qu’il lui faut, à définir. A construire aussi sans doute. Nous verrons donc après ces trois semaines de coupure au cours desquelles je ne posterais aucun billet. Des notes mentales, sûrement.